La 3e édition du Festival du dessin d'Arles (F), fondé par Vera Michalski et Frédéric Pajak, démarre samedi. Jusqu'au 11 mai, une centaine d'aquarelles, d'affiches, de dessins d'humour rendront hommage à Jean-Michel Folon (1934-2005).
Le public pourra découvrir 'l'étonnante polyphonie' d'un artiste aussi inclassable qu'immédiatement reconnaissable. 'En quelques traits, il montre toute l'absurdité de la guerre, le saccage des forêts, l'invasion des machines, la solitude des villes, mais aussi l'harmonie du monde', indiquent les responsables du festival.
Une quarantaine d'artistes mettront en lumière les différentes facettes de l'art du dessin autour de cette figure emblématique. Parmi eux Corot, Nadia Léger, Annette Messager, Alan Vegam Bram van Vlede, Ossip Zadkine.
La manifestation fait également la place belle aux artistes suisses. Y sont présentées entre autres des oeuvres dessinées d'Urs (1926- 2005), Francine Simonin (1936-2020), Jean Scheurer (1942-2023), Valentine Schopfer (1969) et David Jacot (1974).
Eclairages thématiques
Nouveauté de cette année, des expositions thématiques inédites, dont l'une à la gloire du dessin d'humour et une dédiée à l'art culinaire. S'y ajoute une sélection d'estampes japonaises provenant des collections de la Bibliothèque nationale de France et 150 dessins de la 'prestigieuse collection' Antoine de Galbert.
Une attention particulière sera portée aux jeunes générations avec notamment les oeuvres d'une cinquantaine d'étudiants des écoles des arts décoratifs de Paris, Bruxelles et Varsovie. Enfin, les visiteurs pourront découvrir les dessins de Jean Moulin, aspect méconnu de ce grand nom de l'histoire de France.
Succès croissant
Le Festival du dessin a été créé à l'initiative de Vera Michalski, présidente du groupe Libella et de la Fondation Jan Michalski à Montricher (VD) et de l'écrivain-dessinateur franco-suisse Frédéric Pajak, qui en assure la direction artistique.
La manifestation a pour ambition de dévoiler toutes les facettes de cet art longtemps déconsidéré et tenu à l'écart des cimaises. S'y confrontent ainsi le dessin d'art, d'humour, de presse, d'art brut, ou encore les dessins parallèles d'écrivains, de cinéastes, d'architectes, des chefs gastronomiques et de grandes figures de la mode.
Au printemps dernier, le nombre d'entrées a plus que doublé (141'000 contre 66'000 lors de la première édition en 2023).
/ATS